Présentée à Genève lors de Watches & Wonders, la Patek Philippe Calatrava Pilot Travel Time 5524G-010 renoue avec l’esprit aviation grâce à un boîtier en or gris, un cadran ivoire laqué et un bracelet vert kaki qui évoque les harnais d’époque. Sous la surface, le calibre automatique 26-330 S C FUS affiche une précision de –1 /+2 s par jour, répondant aux exigences du Poinçon de la maison. L’affichage double fuseau, piloté par deux poussoirs latéraux sécurisés, promet une lecture instantanée lors des escales, tandis que le rotor en or 21 ct se dévoile par le fond saphir. Avec un diamètre de 42 mm pour 10,78 mm d’épaisseur, l’ensemble se veut présent sans être écrasant, un dosage subtil que les voyageurs apprécieront autant qu’un surclassement inopiné. Proposée à 60 500 €, cette nouveauté 2025 vient remplacer la fameuse version bleue de 2015 et se pose face aux références de voyage de Rolex, IWC Schaffhausen ou Omega, tout en gardant l’élégance caractéristique de la collection Calatrava.
Patek Calatrava Pilot Travel Time 5524G-010 : design en or gris et cadran ivoire
En remplaçant la teinte bleue par un ivoire laqué, Patek Philippe rafraîchit un modèle déjà culte. Les larges chiffres arabes noircis, remplis de matière luminescente, rappellent les instruments de bord des années 1930 conservés au musée de la marque. À la différence d’une Rolex GMT-Master II ou d’une Breitling Navitimer, cette Calatrava joue la carte de la sobriété : pas de lunette chargée, mais une clarté immédiate, idéale pour jongler avec les fuseaux au comptoir d’un aéroport. Le bracelet composite kaki, respirant et résistant, tranche avec l’or gris poli miroir, un contraste que l’on ne retrouve pas sur la Royal Oak d’Audemars Piguet ou la Patrimony de Vacheron Constantin.
Une identité inspirée de l’aviation revisitée pour 2025
Les poussoirs vissés à 8 h et 10 h avancent ou reculent l’heure locale d’un simple clic, sans perturber la marche grâce à un isolateur breveté. Dans un monde où les vols long-courriers se succèdent plus vite qu’un like sur Instagram, cette simplicité redonne du temps au voyageur. À 30 m d’étanchéité, le modèle se limite aux ponts des yachts plutôt qu’aux profondeurs que cultive Omega avec la Seamaster. La boucle ardillon « double traverse » s’inspire des ceintures de sécurité d’anciens cockpits, clin d’œil que les passionnés d’histoire aéronautique noteront autant qu’ils saluent la tradition marine d’un Breguet Marine.
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Fonction Travel Time : deuxième fuseau sans compromis
Pour les globe-trotteurs qui alternent Zurich, Tokyo puis São Paulo dans la même semaine, la complication Travel Time demeure un allié précieux. Les guichets jour/nuit à 9 h et 3 h évitent les appels nocturnes inopportuns, tandis que la date à aiguille se recale automatiquement sur l’heure locale. Un soin comparable à celui qu’IWC Schaffhausen accorde à sa Big Pilot, mais avec l’élégance feutrée propre à Patek Philippe. La réserve de marche de 35 à 45 h peut sembler modeste face aux 70 h d’une Tag Heuer Carrera, pourtant le mouvement livre une stabilité thermique remarquable grâce au spiral Spiromax en Silinvar, gage de fiabilité quand la cabine passe de –20 °C à 25 °C en un trajet.
Calibre 26-330 S C FUS : précision certifiée
Battant à 4 Hz, le calibre emporte 290 composants et un balancier Gyromax qui optimise l’isochronisme. Sur le rotor, un blason Calatrava gravé apparaît comme un discret rappel de l’histoire familiale, tout aussi emblématique qu’un mécanisme Reverso chez Jaeger-LeCoultre. Les chanfreins anglés à la main jouent avec la lumière, invitant l’œil à un voyage statique entre Genève et votre poignet. À chaque remontage manuel, la couronne crantée accroche juste ce qu’il faut, rappelant les leviers des anciens moteurs radial – un charme que les amateurs de mécanique apprécieront autant que le vrombissement d’un Pratt & Whitney.
L’engouement ne tarde pas : collectionneurs et voyageurs réguliers partagent déjà leurs clichés depuis les salons d’aéroport.
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Expérience au poignet et budget du voyageur moderne
À la prise en main, l’or gris délivre une densité rassurante, mais la finesse de 10,78 mm glisse facilement sous la manche d’un blazer. Cette dualité « robuste/raffiné » distingue la 5524G-010 d’une Royal Oak Offshore, plus massive, ou d’une Overseas de Vacheron Constantin, plus chic qu’aventureuse. Les longs segments du bracelet composite épousent le poignet, une qualité appréciable lors des vols de nuit où le confort prime sur la démonstration. Pour qui planifie son prochain tour du monde, le tarif de 60 500 € exigera autant d’anticipation qu’un carnet de vaccination à jour ; mais l’objet, déjà annoncé comme « wait-list only », risque de susciter un jeu de chaises musicales entre collectionneurs passionnés.
Portabilité et confort pour les grands départs
La présence de 42 mm peut inquiéter les poignets fins, pourtant le design adouci par l’ivoire et le kaki offre un équilibre inattendu. Une vraie montre « outil », plus élitiste qu’un Field Watch mais plus versatile qu’un chronographe flyback. En zone de contrôle, l’ajustement instantané du fuseau évite l’exercice parfois fastidieux de la couronne – un atout que ne renient ni les propriétaires d’une Tudor Black Bay GMT ni ceux d’une Panerai Luminor, moins intuitive sur ce point. Finalement, la Calatrava Pilot Travel Time 5524G-010 illustre la volonté de Patek Philippe de parler aux voyageurs contemporains : un pied dans l’histoire, l’autre dans la salle d’embarquement, prêt pour le prochain appel au boarding.
