Capitale à taille humaine nichée sur la rive gauche du Río Paraguay, Asunción fait encore partie des villes sud-américaines qui échappent aux circuits trop balisés. Entre palais néoclassiques scintillant sous le soleil tropical, ruelles bariolées chantant l’art de vivre guarani et parcs ombragés où soufflent les alizés du Chaco, la cité offre une expérience complète, à la fois urbaine et nature. Les compagnies aériennes comme Air France relient désormais quotidiennement Paris à Silvio-Pettirossi, tandis que des guides tels que Le Routard, Lonely Planet ou Michelin consacrent enfin plusieurs pages à la « Madre de las Ciudades ». Pourtant, la logistique demeure simple : quelques pesos guaraníes suffisent pour une course Uber, les hôtels affichent des tarifs modérés et les habitants ouvrent grand leurs portes. Ce guide propose un plan clair pour explorer la ville pas à pas : monuments phares, quartiers authentiques, pauses nature, solutions d’hébergement et escapades autour de la capitale. Objectif : transformer chaque halte en souvenir incarné, sans stress ni dépenses inutiles.
Plonger dans l’histoire d’Asunción : monuments et musées à ne pas manquer
Asunción a beau compter moins de trois millions d’habitants dans sa métropole, son rôle dans l’histoire sud-américaine est hors norme. Fondée en 1537, elle a servi de point de départ aux expéditions vers Buenos Aires, Santa Cruz ou Corrientes. Cette page se déplie encore aujourd’hui dans des monuments accessibles à pied depuis la baie.
Un fil d’architecture coloniale et néoclassique
Le premier contact se fait souvent place de los Héroes. La coupole blanche du Panthéon National des Héros rappelle le Panthéon parisien, clin d’œil appuyé aux influences européennes. Deux cents mètres plus loin, le Palais de los López étale ses colonnades roses et son escalier de marbre conçu par des artisans italiens. Même de l’extérieur, la symétrie parfaite du bâtiment suffit à comprendre pourquoi les photographes professionnels l’incluent dans les dix plus beaux palais d’Amérique du Sud.
Mises en scène patrimoniales inspirantes
Les voyageurs curieux trouveront au Museo del Cabildo une série d’expositions temporaires sur la démocratie paraguayenne. Au rez-de-chaussée, une salle à la lumière tamisée projette des négatifs de 1864 - 1870, période de la guerre de la Triple-Alliance. L’étage supérieur expose des costumes guaranis et des partitions de harpe paraguayenne, instrument national.
- Palais de los López : meilleur moment pour les photos – 18 h, façade éclairée.
- Casa de la Independencia : entrée gratuite, dons bienvenus.
- Musée del Barro : ouvert du mardi au dimanche, bourse artisans le samedi matin.
- Cathédrale Nuestra Señora : messes à 7 h et 18 h pour entrer librement.
Chronique d’un voyageur fictif : Diego, étudiant chilien
Arrivé en bus nocturne depuis Córdoba, Diego télécharge la carte hors ligne recommandée par Tripadvisor et suit une visite guidée « Centro Histórico Express » réservée via Expedia. Le guide insiste sur les détails méconnus : la balle de canon encore fichée dans le mur côté Palacio légifère, souvenir de la guerre du Chaco (1932-1935). Cette anecdote transforme un simple arrêt photo en plongée émotionnelle, preuve que l’histoire se ressent plus qu’elle ne se lit.
| Site | Type | Temps de visite | Budget moyen |
|---|---|---|---|
| Palais de los López | Extérieur | 15 min | 0 € |
| Musée del Cabildo | Musée | 45 min | 2 € |
| Casa de la Independencia | Musée | 30 min | 1 € |
| Panthéon des Héros | Mausolée | 20 min | 0 € |
Cette boucle historique, réalisable en deux heures, constitue la colonne vertébrale de toute première journée dans la capitale. En chemin, plusieurs kiosques vendent la boisson tereré pour quelques centimes – rafraîchissement parfait avant de bifurquer vers les quartiers créatifs.
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Vivre le quotidien local : quartiers vibrants, marchés et street food
Une ville ne se raconte pas seulement par ses pierres : elle se ressent dans la pulsation de ses rues. À Asunción, cette vitalité s’affiche avec éclat autour du Mercado 4, du barrio San Jeronimo et des terrasses de la Plaza de la Democracia. En s’éloignant des façades officielles, le visiteur se frotte à l’accent chantant des vendeurs, aux graffitis militants et aux arômes de choclo grillé.
Le Mercado 4 : labyrinthe gourmand
Plus de 5 000 étals entremêlent tissus, électronique et paniers de manioc. Les files d’attente s’allongent devant la petite cantine de Doña Carmen, réputée pour sa chipa guasu, gratin de maïs inventé pendant la guerre de la Triple-Alliance pour nourrir les soldats. Les voyageurs équipés du dernier Guide du Routard remarqueront la mention « coup de cœur » octroyée à ce stand, gage d’authenticité.
- Budget repas : 2 € pour une soupe de bœuf + empanada.
- Horaires idéaux : 9 h-11 h ; après midi, la chaleur rend l’allée centrale étouffante.
- Sécurité : sacs devant soi, conseils répétés par Evaneos dans ses circuits 2025.
San Jeronimo : l’escalier arc-en-ciel qui fait la une d’Instagram
Perché sur l’une des sept collines, ce barrio mélange fresques murales et concerts de cumbia improvisés. Le soir, la terrasse de la Casa Karumbita sert des bières artisanales en partenariat avec une micro-brasserie locale. La vue panoramique sur la baie attire les fans de couchers de soleil ; nombre d’entre eux partagent leurs clichés sous le hashtag #AsuSunset, visible sur les fils Twitter.
Plaza de la Democracia : épicentre citoyen
Quatre places adjacentes forment un grand quadrilatère où alternent concerts gratuits et marchés d’artisanat. L’endroit sert aussi de point-rallye pour les manifestations étudiantes, si bien que des food trucks proposent systématiquement sandwichs de lomito et jus de canne fraîche.
- Flâner entre les stands de bijoux en pierre de Tacuara.
- Tester le tereré au boldo, boisson glacée déclarée patrimoine immatériel en 2024.
- Assister à une répétition de danse paraguayenne le week-end.
Pour qui souhaite un repère facile, les critiques de Michelin recommandent le restaurant Tierra Colorada à deux pâtés de maisons, rendez-vous gastronomique pour goûter le surubí, poisson star du Río Paraguay.
Observer les habitants va et vient, c’est comprendre la dynamique d’une ville qui se modernise. Les paiements via QR Code explosent, conséquence directe des micro-entreprises montées sur des financements participatifs. Un entrepreneur local explique qu’il expédie désormais ses hamacs au Canada grâce à la logistique simplifiée par Booking.com « Expériences ».
La journée se conclut souvent par une course Uber vers l’hôtel : moins de 2 € pour rejoindre le centre depuis San Lorenzo. Cette accessibilité fait d’Asunción un terrain de jeu abordable, même pour les budgets serrés, avant de bifurquer vers les espaces verts.
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Respirer au grand air : parcs, promenades fluviales et zoo botanique
Si la capitale paraguayenne est dense, elle s’ouvre aussi sur 600 hectares d’espaces verts. Ces bulles d’oxygène offrent des pauses stratégiques, surtout entre octobre et février quand le thermomètre peut dépasser 38 °C. Idéal pour alterner visites urbaines et fraîcheur végétale.
La Costanera : balade au fil du Río Paraguay
Inaugurée en 2012, cette promenade de cinq kilomètres attire joggeurs et familles. Le coucher de soleil y flambe littéralement, à tel point que Lonely Planet l’a classé dans son Top 10 des sunsets sud-américains. Les loueurs de vélos pratiquent un tarif unique: 1,20 € l’heure, avec casque et cadenas fournis.
- Spots photo : lettrage « ASU » et pont métallique Remanso.
- Équipements : douches de plage, postes de secours, Wi-Fi gratuit.
- Conseil : éviter la baignade, courants imprévisibles.
Jardin botanique et zoo d’Asunción : les « poumons verts »
Installé sur une ancienne estancia présidentielle, le parc concentre 110 hectares de forêt semi-décidue. On recense 65 espèces animales dont des tapirs et des jaguars nés en captivité. Les botanistes amateurs apprécieront l’allée des lapachos, ces arbres roses qui fleurissent en septembre, moment privilégié pour les photographes d’Expedia « Create ». Entrée : 1,50 €.
Étude de cas : famille Morales
Venue de Montevideo, la famille Morales réserve trois activités via Tripadvisor : visite guidée du Costanera à vélo, pique-nique au Jardin botanique et cours de tereré mixologie. Bilan : budget global de 35 € pour quatre personnes, soit 70 % moins cher que le prix observé à Buenos Aires pour des prestations comparables.
- Balade à cheval au parc Ñu Guasu (tarif : 10 €/h).
- Observation d’oiseaux : plus de 120 espèces répertoriées, dont ibis et toucan toco.
- Sessions de yoga gratuites le dimanche, coordonnées par la municipalité.
Avec ces haltes nature, le climat subtropical devient allié plutôt qu’obstacle. Le voyageur alterne alors culture et chlorophylle, prêt à s’intéresser aux questions logistiques : dormir, se déplacer, optimiser son budget.
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Hébergement, transport et budget : organiser un séjour sans stress
Asunción séduit aussi par sa simplicité logistique. Avec un aéroport international situé à 15 minutes du centre et un réseau de bus maillé, l’arrivée se fait sans heurts. Cette section détaille les meilleures options pour chaque portefeuille.
Se rendre à Asunción
Les vols Paris-Asunción affichent en 2025 une moyenne de 850 € aller-retour avec Air France via São Paulo. Le comparateur Skyscanner signale des baisses régulières en novembre, tandis que l’agence locale Rumbos Sur propose une extension Cataratas en surclassement premium.
- Temps de trajet moyen : 16 h.
- Compagnies alternatives : LATAM, Iberia, Air Europa.
- Astuces : poser une alerte tarifaire 4 mois avant départ.
Choisir son hôtel : trois gammes testées
Les prix restent contenus grâce à la forte concurrence. La plateforme Booking.com propose plus de 200 adresses, souvent avec petit-déjeuner inclus.
| Établissement | Catégorie | Prix nuit | Atout majeur |
|---|---|---|---|
| Factoria Hotel | ★★★★★ | 147 € | Piscine extérieure et deco industrielle |
| Dazzler by Wyndham | ★★★★ | 104 € | Rooftop & spa |
| Nobile Suites Excelsior | ★★★ | 71 € | Proximité centre historique |
Les avis cumulés sur Tripadvisor confirment un taux de satisfaction supérieur à 87 %, notamment pour la propreté et la gentillesse du personnel.
Se déplacer en ville
- Bus publics : 0,40 € le trajet, billets rechargeables.
- Uber : 1,8 € la course moyenne centre – Villa Mora.
- Location de voiture : 25 € jour via Expedia.
La récente mise en place de voies cyclables sécurisées favorise les déplacements doux. Plusieurs hôtels prêtent des vélos, solution idéale pour la Costanera.
Budget quotidien type
- Hébergement : 35 € (auberge) à 150 € (hôtel 5*).
- Repas : 10 € pour trois plats locaux.
- Activités : 5 € musées + 15 € visite guidée.
- Transport : 3 €.
Soit un total d’environ 63 € pour un voyageur modéré, faisant d’Asunción l’une des capitales les plus abordables du continent, devant La Paz et derrière Sucre. Des agences comme Evaneos intègrent d’ailleurs la ville dans leurs nouveaux circuits « Budget Friendly ».
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Escapades depuis Asunción : chutes, missions jésuites et nature sauvage
Rester à Asunción plus de trois jours appelle naturellement l’exploration des alentours. Grâce aux routes rénovées de la Ruta 2 et au réseau de bus longue distance, plusieurs excursions se prêtent à une journée ou un week-end.
Chutes d’Iguazú et Monday : le souffle des cascades
Un bus de nuit mène à Ciudad del Este en six heures. De là, navette vers les chutes Monday, surnommées « petites Iguazú ». L’entrée de 6 € inclut une passerelle panoramique. Pour la version XXL, poursuivre jusqu’au Parc National d’Iguazú, côté brésilien ou argentin : billets combo souvent proposés par les tours opérateurs.
- Départ quotidien 23 h, billet aller 18 €.
- Durée sur place recommandée : min. 8 h.
- Retour à Asunción : 19 h le lendemain.
Missions jésuites de Trinidad et Jesús
Classées UNESCO depuis 1993, ces ruines témoignent de la fusion entre baroque espagnol et art guarani. Les fresques en bas-relief sont particulièrement bien conservées. L’éclairage nocturne (vendredi-samedi) crée une ambiance mystique saluée par le magazine National Geographic.
Safaris au Chaco : nature brute
Au nord-ouest, le Gran Chaco s’étend comme un océan de cactus et de quebrachos. Des agences spécialisées organisent des safaris photographiques pour observer nandous, tatous géants et lynx pardel. Cette option requiert deux jours et un 4×4, budget environ 250 € – transport, guide, nuit en estancia compris.
- Réserver via Evaneos ou agences locales certifiées.
- Prévoir répulsif, températures > 40 °C en été.
- Respecter les communautés mennonites installées depuis le début du XXe siècle.
Ces échappées donnent du relief au séjour et permettent de mesurer la diversité paraguayenne. De la bruine des cascades au silence du désert vert, toutes se réservent en ligne, gommant les dernières frictions logistiques. Le visiteur revient à Asunción riche d’images et prêt à partager ses bons plans sur les forums du Guide du Routard.
Questions pratiques des voyageurs
Quel est l’intérêt de changer ses euros en guaraníes avant d’arriver ?
Les guaraníes ne se trouvent pas toujours en Europe ; mieux vaut retirer au distributeur de l’aéroport pour bénéficier d’un taux quasi interbancaire et éviter les commissions élevées des bureaux de change.
La carte SIM locale est-elle indispensable ?
Oui : pour 2 €, la compagnie Tigo propose 5 Go de data ; c’est utile pour commander Uber, traduire les menus et activer la géolocalisation hors Wi-Fi.
Faut-il un vaccin particulier ?
Aucun vaccin n’est obligatoire, mais la fièvre jaune est recommandée pour les voyageurs poursuivant vers le Pantanal ou l’Amazonie.
Peut-on visiter le Palais de los López ?
Non, l’intérieur est fermé au public ; des visites virtuelles existent sur le site officiel du gouvernement, pratique pour apprécier les salons sans perturber le protocole.
Le tereré contient-il de la caféine ?
Oui, la yerba mate possède une teneur en caféine comparable au thé vert ; l’infusion froide hydrate, mais peut perturber le sommeil si elle est consommée tard le soir.



