À Malaucène, au pied du Ventoux, la petite salle de conférence a semblé trop étroite pour contenir l’énergie débordante des professionnels rassemblés par Cediv Travel et ATR. Durant trois journées intenses, l’événement a fait sauter les verrous d’un modèle touristique parfois à bout de souffle. Témoignages de voyagistes de retour de la perle africaine, éclairages d’universitaires sur la fragilité des écosystèmes insulaires, expériences d’agritourisme en Toscane présentées par un partenaire chinois : chaque prise de parole élargissait l’horizon. Si les débats ont souvent pointé les doutes qui pèsent sur l’industrie touristique, l’optimisme a finalement pris le dessus. Les participants ont posé les jalons d’un avenir où la réinvention passera par la transparence, la coopération et l’innovation. Entre deux sessions, une immersion dans les villages viticoles alentour a rappelé que le tourisme n’est solide que lorsqu’il sert le territoire. L’initiative, saluée par de nombreux observateurs, marque un tournant : c’est désormais en réseau que se construit la résilience du voyage.
Une alliance Cediv Travel – ATR pour le futur du tourisme responsable
Lancée comme un simple séminaire, la collaboration est rapidement devenue un laboratoire d’idées. Les représentantes de Cediv Travel, Fanny Cuzin et Sylvie Da Silva-Jarzaguet, ont partagé leurs retours de terrain : circuits ferroviaires vers la montagne en janvier, inspirés par cet article sur le train hivernal, ou encore voyages d’étude au gré des joyaux cachés d’Europe. Face à elles, les experts d’ATR ont détaillé les nouveaux référentiels carbone applicables dès l’an prochain. Objectif : intégrer ces critères dans chaque devis et convaincre les clients qu’un séjour à impact maîtrisé n’est pas synonyme de concessions sur l’émerveillement.
Trois jours d’innovations méthodiques
Plénières, ateliers immersifs et rencontres informelles se sont enchaînés sans pause, parfois jusque tard dans la soirée. La première journée a décrypté les attentes d’une génération hyper-connectée, friande d’expériences sur mesure mises en avant par des plateformes comme Kosmo. La deuxième a disséqué les tensions logistiques, du visa électronique britannique (ETA) aux défis post-pandémie abordés dans cette analyse des impacts Covid. Enfin, la dernière journée a débouché sur un manifeste : replacer l’humain au cœur de chaque voyage, quitte à avancer plus lentement mais plus sûrement.
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Des ateliers pour bousculer l’industrie touristique
Le séminaire n’a pas hésité à pointer les paradoxes du secteur. Comment concilier l’engouement pour les croisières maritimes avec la sobriété énergétique ? Une simulation menée en temps réel a comparé un itinéraire traditionnel à un nouveau modèle cabotant entre ports secondaires. Dans le même esprit, une start-up venue présenter son système de calcul d’empreinte carbone a placé la barre plus haut que les standards d’ISO 14064. Les échanges ont prouvé qu’il ne suffit plus d’apposer un label : il faut désormais démontrer, chiffres à l’appui, la réduction effective des émissions.
Idées concrètes, résultats mesurables
Une agence marseillaise a partagé son expérience pilote : inciter les clients à passer une nuit supplémentaire hors saison grâce à un forfait rail + vélo, librement inspiré du concept exposé dans Partir montagne en février. Les résultats préliminaires montrent une dépense locale accrue de 18 % et une forte baisse des trajets automobiles. Autre exemple remarqué : un partenariat avec TomTravel, dont l’expansion détaillée ici, pour mutualiser les flux de données et affiner la connaissance client tout en respectant la vie privée. Chaque success-story a prouvé qu’une transition bien conçue peut être rentable.
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Le Vaucluse, territoire pilote de la réinvention touristique
Malaucène n’a pas seulement accueilli des spécialistes : le village est devenu acteur. Restaurateurs, vignerons et guides culturels ont illustré les bénéfices d’un tourisme à taille humaine. Une randonnée crépusculaire sur les crêtes du Ventoux a révélé l’empreinte lumineuse quasi nulle des communes alentour, sujet de recherche pour plusieurs étudiants en astrophysique. Cette immersion a rappelé qu’un territoire peut servir de boussole : en mesurant l’impact direct d’un événement, on oriente les choix futurs. Les hôteliers locaux, déjà habitués aux normes HQE, ont ouvert leurs coulisses pour montrer comment réduire la consommation d’eau sans sacrifier le confort.
L’humain, moteur d’une collaboration durable
Au terme de ces trois jours, une évidence : la force du réseau réside dans la confiance. Chaque participant est reparti avec une feuille de route et des contacts solides. Les responsables de Cediv Travel l’affirment : dès le prochain trimestre, les recommandations issues de Malaucène seront diffusées aux 230 agences du groupement. Quant à ATR, l’association projette déjà un tour de France des bonnes pratiques, façon carnet de voyage, pour poursuivre l’élan. L’histoire retiendra qu’au cœur du Vaucluse, la réinvention du tourisme s’est écrite à plusieurs mains : un modèle de collaboration que d’autres secteurs feraient bien d’observer de près.



