Le Henley Passport Index vient de trancher : le passeport le plus puissant du monde appartient de nouveau à Singapour, pendant que la France glisse hors du podium. Derrière ce classement, des enjeux de visa, de diplomatie et de mobilité qui redessinent la carte des voyages. Tandis que l’Asie consolide sa suprématie, plusieurs grandes puissances occidentales cèdent du terrain. À l’heure où la quête de citoyenneté prend des airs de sprint géopolitique, le document le plus convoité de la planète devient un baromètre des rapports de force internationaux. Décryptage et conseils pour transformer ces données en itinéraires gagnants.
Passeport le plus puissant du monde : Singapour s’impose, l’Asie confirme sa domination
Singapour se hisse à la première place grâce à un accès sans visa à 193 destinations, confortant une dynamique amorcée depuis deux ans. Dans son sillage, le Japon et la Corée du Sud totalisent 190 pays ouverts sans formalités, preuve qu’une stratégie d’ouverture négociée à coups d’accords bilatéraux porte ses fruits. Cette performance asiatique n’est pas le fruit du hasard : partenariats économiques renforcés, marketing territorial et diplomatie sanitaire ont dopé la confiance mutuelle entre États partenaires. Pendant ce temps, la Thaïlande multiplie les exemptions temporaires pour attirer les nomades du numérique, amplifiant l’effet d’entraînement régional.
Le cabinet Henley & Partners souligne que le nombre total de destinations évaluées atteint 227 ; une simple signature d’accord peut donc faire basculer plusieurs places. Dans un monde post-pandémique, l’argument sanitaire a laissé place à l’enjeu économique : plus un pays promet de retombées touristiques, plus il négocie aisément les suppressions de visas.
Ce que révèle le Henley Passport Index sur la mobilité mondiale
Le classement montre un écart de 168 destinations entre Singapour et l’Afghanistan, dernier du palmarès. Ce fossé incarne la fracture Nord-Sud : capital diplomatique dans un cas, instabilité dans l’autre. Pour les voyageurs, la lecture de l’Index offre un outil stratégique : choisir un point d’entrée moins contraignant pour rayonner ensuite, ou programmer plusieurs séjours consécutifs à partir d’un hub asiatique afin de réduire les contraintes aux frontières.
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France hors du podium mais plus mobile que jamais
La France partage désormais la troisième marche avec six partenaires européens et conserve 189 portes ouvertes. Cette descente symbolique n’entrave pourtant pas l’appétit des voyageurs : les compagnies low-cost multiplient les liaisons tandis que les e-gates aux aéroports fluidifient les contrôles. Pour maximiser la valeur de son passeport tricolore, l’idéal est d’anticiper les nouvelles formalités, telles que l’ETIAS, et de disposer d’un plan B si l’une des destinations exige un pré-enregistrement.
Des ressources pratiques existent pour préparer chaque étape : un survol des meilleures astuces avant l’embarquement, la sélection d’une eSIM adaptée pour rester connecté, ou encore un road-trip clé en main en Nouvelle-Zélande accessible aux détenteurs d’un permis vacances-travail. Pour un séjour à Bali en famille, ce guide dédié lève les doutes sur les formalités. Enfin, ceux qui rêvent des grands espaces nord-américains peuvent anticiper l’évolution des frais ESTA grâce à ce décryptage tarifaire.
Comment optimiser ses escapades avec un passeport français
Un exemple concret : Léa, résidente parisienne, profite d’un vol direct pour Montréal avant de filer vers San Juan via un vol intérieur, exploitant la souplesse du programme d’exemption américain. Les formalités concentrées sur la première frontière gagnent un temps précieux. Ce type d’itinéraire est détaillé dans un city-trip clé en main qui jongle avec les particularités post-2025. Morale : la mobilité ne dépend pas seulement du rang du passeport, mais surtout de la stratégie voyageur.
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Gagnants, perdants et coulisses diplomatiques
Le recul simultané du Royaume-Uni (186 destinations) et des États-Unis (182) illustre une tendance de fond : quand les puissances historiques ferment la porte, les pays émergents l’ouvrent en grand. L’Inde, qui gagne huit rangs, négocie des corridors touristiques pendant que la Chine rattrape son retard grâce à des exemptions mutuelles avec l’Amérique latine. Dans ce bras de fer, chaque signature d’accord devient un outil d’influence. Les gouvernements mesurent désormais qu’un passeport fort stimule les exportations, attire les talents et conforte la position sur la scène internationale.
Reste le talon d’Achille : 26 destinations seulement acceptent l’Afghanistan sans visa. La disparité alimente des réseaux clandestins tandis que la demande de seconde citoyenneté explose dans les territoires instables. Plusieurs cabinets spécialisés facturent des sommes colossales pour un passeport caribéen, étape vers une mobilité élargie. Le contraste rappelle qu’un document de voyage n’est pas qu’un carnet de pages tamponnées ; c’est une clé, parfois inégalement distribuée.
La course aux accords de visa et les nouvelles routes du tourisme
La Serbie et l’Arabie saoudite, par exemple, viennent de signer un accord de suppression mutuelle de visas pour booster les city-breaks. À l’opposé, le Venezuela paie ses tensions internes en chutant de la 30e à la 45e place : compagnies aériennes frileuses, assurances réticentes, investisseurs timorés. Les voyageurs avertis suivent ces rebondissements de près, ajustant leurs trajectoires pour contourner les éventuels blocages. Une vigilance facilitée par des plateformes comme ce guide documentaire américain ou encore ce carnet d’itinéraires campagne en octobre qui intègrent les réalités douanières.
En filigrane, le passeport reste la pièce maîtresse de la diplomatie contemporaine.


