Le tout premier rapport sur la durabilité de l’Adventure Travel Trade Association est enfin dévoilé

Un souffle nouveau anime le tourisme d’aventure : l’Adventure Travel Trade Association vient de publier son premier rapport consacré à la durabilité. Les chiffres sont éloquents : 4 000 heures de formation délivrées via AdventureEDU, 310 tonnes de CO₂ retirées de l’atmosphère, une baisse globale de 12 % des émissions internes et 48 800 $ injectés dans un fonds dédié à la conservation. Au-delà des données, l’étude détaille comment 30 000 professionnels – guides, tour-opérateurs, offices et marques comme Patagonia, Arc’teryx ou Icebreaker – transforment pratiques et mentalités. Dans un contexte où la CSRD s’impose dès 2025, l’association entend montrer qu’un reporting exigeant peut aussi devenir un levier marketing. Entre sessions zéro déchet au K3 KitzKongress, partenariats « 1 % for the Planet » et programmes de carburant d’aviation durable, le secteur affine sa boussole responsable. Ce panorama éclaire enfin les voyageurs qui hésitent encore à choisir une aventure bas carbone pour leur prochain périple.

Rapport de durabilité : un tournant pour l’aventure responsable

Publié depuis Seattle, le document retrace cinq axes clés : engagement des membres, montée en puissance de la formation, organisation d’événements verts, initiatives climatiques et premier cycle complet de comptabilité carbone. Pour Gustavo Timo, président de l’association, cette radiographie « figure un point d’étape et non une ligne d’arrivée ». L’effort s’appuie sur des partenaires techniques partageant la même vision, de Decathlon à Vaude, sans oublier des experts terrain qui épaulent les petites structures au quotidien.

Engagement grandissant de la communauté mondiale

Près de 60 % des adhérents ont déjà signé l’Engagement de durabilité, ouvrant l’accès à un centre de ressources et à des accords préférentiels. Une start-up népalaise spécialisée dans le trek illustre cette dynamique : après avoir adopté le système de suivi carbone proposé par l’ATTA, elle a attiré le soutien de Columbia et réduit sa consommation de plastique de 35 % en une saison.

Cette accélération profite aussi aux voyageurs ; un routard parti explorer le Honduras s’est reposé sur ce guide consacré aux ruines de Copán pour choisir un opérateur aligné sur les critères ATTA.

KMG Travel 360 amplifie son savoir-faire commercial grâce à l’intégration d’Adeline Sullivan

KMG Travel 360 mise sur l’innovation et l’expertise terrain pour accélérer sa croissance. La jeune structure, déjà reconnue dans l’agence de voyage et le tourisme BtoB, accueille Adeline Sullivan, ex-Worldia, American Express Travel et promotrice des destinations alpines. Cette intégration,…

Enjoy Travel Group : lancement officiel et révélation d’une image de marque renouvelée

La Tour Transat accueille une nouvelle effervescence : l’enseigne cubaine devenue globe-trotteuse, Enjoy Travel Group, y orchestre son lancement officiel canadien. Agents de voyages, hôteliers et offices touristiques d’Amérique latine s’apprêtent à découvrir une image de marque totalement repensée qui reflète…

La montée en puissance d’AdventureEDU

Depuis 2012, plus de 2 500 étudiants originaires de 54 pays ont suivi ce programme. Les modules couvrent le tourisme rural, l’entrepreneuriat communautaire et les stratégies « leave no trace ». L’an dernier, Terres d’Aventure a même intégré un atelier sur la confection d’itinéraires ultra-légers, inspiré du guide Voyager léger. Au-delà des contenus, la plateforme valorise l’équipement éco-conçu : The North Face et Salomon ont présenté leurs dernières gammes recyclées lors de webinaires interactifs.

Cas d’école : Terres d’Aventure et les Andes

Pour illustrer l’impact pédagogique, l’agence française a comparé deux circuits péruviens. Celui conçu avec les outils AdventureEDU consomme 22 % d’énergie fossile en moins grâce à un transport local optimisé et à l’usage de textiles Icebreaker distribués aux guides. Résultat : le taux de satisfaction clients est passé de 91 à 96 %, preuve qu’écologie et expérience immersive ne sont plus incompatibles.

Événements plus verts, impact concret

Chaque conférence régionale applique désormais une « checklist durabilité ». À Kitzbühel, le choix d’un centre certifié Green Location, la limitation des badges plastiques et le recours à un traiteur bio ont réduit les déchets de 40 kg. L’initiative Tomorrow’s Air, elle, a permis d’éliminer 310 tonnes de CO₂, tandis que 200 tonnes supplémentaires ont été évitées grâce à l’achat de carburant d’aviation durable. Arc’teryx et Vaude ont cofinancé ces crédits carbone pour montrer que les fournisseurs peuvent aussi jouer un rôle moteur.

Pour convaincre les sceptiques, l’ATTA rappelle qu’un voyageur engagé dépense 20 % de plus qu’un touriste classique, un argument repris par Patagonia lors de sa dernière keynote.

Finance et climat : fonds dédiés et comptabilité carbone

48 800 $ versés au Fonds de durabilité ont été partagés équitablement entre éducation et action climatique. En parallèle, le partenariat avec ecollective a clos un premier cycle complet de comptabilité carbone ; l’organisation a ainsi dépassé l’objectif de réduction (12 % contre 5-10 % visés). Le rapport cite l’exemple d’un opérateur costaricien qui, après formation, a lancé des sorties surf faibles émissions à San Juan del Sur ; les curieux peuvent en savoir plus via ce récit détaillé. Pour diversifier les ressources, l’ATTA soutient aussi le projet de conservation des récifs des Bahamas, montrant que l’économie bleue s’intègre parfaitement aux aventures terrestres.

Enfin, les amateurs de treks au long cours trouveront des itinéraires haut de gamme respectueux des écosystèmes sur cette sélection, preuve que la durabilité guide désormais toutes les strates de la chaîne de valeur.